BREVET D'INVENTION
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE P.V. no 814.855 No 1.253.902
SERVICE Classification internationale : B64c
de la PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE
Engin pour vols cosmiques.
M. MARCEL-JEAN-JOSEPH PAGES résidant en France (Pyrénées-Orientales).
Demandé le 5 janvier 1960, à 15h 14m, à Paris.
Délivré le 9 janvier 1961.
(Brevet d'invention dont la délivrance a été ajournée en exécution de l'article 11, #7,
de la loi du 5 juillet 1844 modifiée par la loi du 7 avril 1902.)
La présente invention met en œuvre le résultat d'études théoriques et expérimentales et d'observations scientifiques qui
ont amené à constater une perte de masse théorique dans tous systèmes du type condensateur et plus particulièrement dans
les systèmes tournants du type protons-électrons, incluant un flux d'un ou plusieurs électrons décrivant une trajectoire fermée
autour d'un noyau central chargé positivement. Ladite perte de masse peut être expliquée théoriquement par diverses
hypothèses. Il est tout d'abord vraisemblable que le vide atmosphérique est constitué par un milieu de particules matérielles ou
photons. La création d'un champ vibratoire ou d'un champ électromagnétique dans un espace déterminerait l'expulsion de cet
espace des photons d'où résulterait un vide photonique. Ce vide photonique ou vide absolu déterminerait sur l'espace
considéré une poussée archimédienne analogue à celle constatée pour une enceinte fermée placée sous vide atmosphérique ou
pour une enceinte fermée immergée. Le vide photonique est logiquement d'autant plus élevé que la puissance de l'énergie
vibratoire est plus grande.
Il est également possible de concevoir, en admettant que l'univers baigne dans un système d'ondes électriques ou magnétiques
plus ou moins stable, que cette perte de masse soit due à la création d'un vide énergétique, c'est-à-dire à la création par le
système proton-électron d'une force électromagnétique ayant une direction opposée à l'attraction dite massique. Il en
résulterait que l'accroissement du potentiel énergétique d'un système proton-électron par accroissement de la vitesse de
l'électron, réduirait la masse apparente de celui-ci résultant de l'attraction massique entre systèmes moléculaires formés
d'atomes à vitesse électronique stable.
Quelle que soit l'explication théorique du phénomène dégravitatif observé dans les systèmes proton-électron, il apparaît que
l'intensité de cet effet dégravitatif est d'autant plus élevée que l'énergie de l'électron, c'est-à-dire que la vitesse de celui-ci, est
plus élevée. A titre indicatif, la vitesse de l'électron dans l'atome d'hydrogène ou protium est de 2000 km/s et la perte de
masse par rapport au neutron de même constitution et de masse 1,00893 est de 0,00081. On a calculé que, pour dégraviter
l'atome de protium, il suffirait de donner à son électron une vitesse de 70 à 75000 km/s en le maintenant sur son orbite par un
champ magnétique auxiliaire.
La présente invention utilise le phénomène dégravitatif ci-dessus exposé pour la réalisation d'un engin volant. L'engin,
conforme à l'invention, est constitué essentiellement par un noyau central formé par une sphère creuse ou habitacle susceptible
de recevoir sur sa périphérie une charge électrique positive, par une enceinte équatoriale entourant au moins partiellement ledit
noyau central et soumise au vide atmosphérique, réalisée en un matériau isolant, et par un flux d'électrons à vitesse
préluminique engendré dans ladite enceinte et décrivant une orbite circulaire autour du noyau.
Le flux électronique se déplaçant dans le vide atmosphérique n'est soumis à aucun frottement et il constitue un volant
électrique d'énergie très importante et qui se conserve indéfiniment dans le temps.
On conçoit que la trajectoire du flux d'électrons conserve sa forme circulaire initiale par attraction des électrons par le noyau
central chargé positivement, cette attraction étant compensée par la force centrifuge sur la masse des électrons. L'effet de
sustentation est donné à l'engin par la poussée archimédienne résultant soit du vide photonique, soit du vide énergétique selon
que l'on admet l'une ou l'autre des hypothèses ci-dessus.
Le flux électronique peut être engendré dans l'enceinte équatoriale en soumettant des électrons extraits du noyau central, par
l'intermédiaire de filaments de tungstène chauffés par un accumulateur léger et disposés suivant l'équateur de la sphère
centrale, à un champ électromagnétique tournant dont la vitesse est stabilisée sur un rayon correspondant à la trajectoire
choisie par les électrons, rayon d'au moins 5 mètres et, de préférence, d'une dizaine de mètres, à une vitesse sensiblement
égale à celle de la lumière dans le champ gravitatif terrestre. Lorsque les électrons ont atteint la vitesse requise avec l'effet
dégravitatif correspondant, le champ électromagnétique tournant peut être supprimé. Cette dernière possibilité permet de
charger l'engin avec des installations au sol fixes, ce qui permet d'atteindre les puissances de l'ordre de celles qui doivent être
mises en jeu.
Le champ électromagnétique tournant mis en œuvre est constitué par un champ magnétique et un champ électrique
synchrones mais perpendiculaires, de façon à donner en permanence une accélération à la charge électrique constituée par
l'électron introduit dans l'espace desdits champs. La charge de l'engin est donc effectuée en plaçant l'enceinte équatoriale de
l'engin dans un accélérateur alimenté de façon à créer des champs tournant à des fréquences progressivement croissantes de
façon à accélérer progressivement les électrons. Un mode de réalisation consiste à utiliser, étant donné les fréquences mises
en œuvre, des électrodes en V ou similaires emboîtant radialement l'enceinte équatoriale et alimentees sous le contrôle
d'un magnétron.
On peut également assurer la charge en électrons de l'engin à l'aide du dispositif connu sous le nom de << canon à électrons
>> et constitué par une enceinte sous vide rectiligne comportant à une extrémité un filament générateur d'électrons avec, sur la
longueur de ladite enceinte, des électrodes de voltage progressivement croissant. Le filament de générateur d'électrons est
connecté électriquement avec le noyau central isolé électriquement et l'extrémité du << canon à électrons >> est reliée de
manière étanche à l'enceinte équatoriale, l'ouverture d'injection des électrons de l'enceinte équatoriale étant susceptible d'être
fermée d'une manière étanche aux gaz afin qu'après charge, le canon à électrons puisse être séparé de l'engin. La trajectoire
circulaire est conférée au flux d'électrons par un champ magnétique auquel est soumise l'enceinte équatoriale. La trajectoire
étant automatiquement maintenue lorsque la densité de la charge d'électrons est atteinte par équilibre entre la force centrifuge
et l'attraction électrostatique entre lesdits électrons et le noyau, les bobines génératrices du champ magnétique peuvent être
éliminées après charge de l'engin.